Arbre généalogique

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arbre généalogique :
représentation graphique d'une généalogie.

Trois types de représentation fréquents en généalogie ascendante

  • - représentation de bas en haut : probant est en bas au milieu et ses ancêtres en haut *- représentation gauche-droite : probant est au centre à gauche, ses ancêtres paternels en haut à gauche, ses ancêtres maternels en bas à droite
  • - arbre rond : succession de cercles, à raison d'un pour chaque génération et divisés en autant d'ancêtres qu'il y en a dans chaque génération.

Introduction

Hugues Capet

"L'une des difficultés qui se présente au généalogiste est de concevoir la description graphique de l'ensemble de ses recherches.

Tenter d'exposer toutes les composantes filiatives soulève le problème de l'espace à accorder pour cette présentation. Certains chercheurs n'hésitent pas à utiliser des rouleaux de papier à dessin de plusieurs mètres de long pour développer les résultats de leurs travaux. D'autres préfèrent se contenter d'un arbre peint sur un tableau de format réduit où chaque lignée est illustrée par une branche maîtresse ou secondaire.

Il faut bien reconnaître que ces réalisations sont spectaculaires  ; il est dommage qu'elles restent peu pratiquées. Sans perdre de vue que l'un des mérites de la généalogie consiste à recenser tous les descendants, ou tous les ascendants - sans exception - d'un personnage, la figuration d'un arbre généalogique doit être limitée à de justes proportions, si l'on veut que sa compréhension en soit facilitée.

La liberté créatrice et l'utilisation de toutes les combinaisons sont permises en fonction de chaque cas concret qui peut se présenter au chercheur. Néanmoins, parmi d'autres, deux conceptions s'imposent  : le tableau d'ascendance et l'arbre à feuilles."

Le tableau d'ascendance

Zola - Arbre généalogique.jpg

"II ne recense que les personnages de votre filiation directe et ne considère pas les frères et les sours de chacun de vos ancêtres. Il rassemble toutes les caractéristiques héréditaires de votre sang, qu'elle soient visibles ou cachées. Employé depuis le Moyen Age, vous pouvez l'inscrire dans un arbre dessiné. Le probans est alors inscrit sur le tronc, deux branches maîtresses incarnent la filiation parentale Quatre branches secondaires sont affectées aux grands parents, et ainsi de suite Ce type de tableau n'est pas un arbre généalogique à proprement parler.

Le tableau d'ascendance est également appelé tableau de quartiers. Il peut ne présenter que deux ou trois générations

Un tableau de quartiers peut s'arrêter à la génération de vos arrière-grands-parents, c'est un tableau de huit quartiers, ou encore ne considérer que les cinq premières générations, celles de vos trisaïeuls, vous obtenez alors un tableau de seize quartiers.

Véritable schéma de votre héritage filiatif, vous y trouverez l'ensemble de vos ancêtres directs, hommes et femmes, chaque branche de cet arbre portant un patronyme différent. Chaque génération comptera la moitié des ancêtres de la génération suivante et le double de la précédente puisque le probans possède deux parents, quatre grands parents, etc.

Chaque personnage sera mentionné par

  • - son nom (en lettres majuscules),
  • - ses prénoms (le prénom usuel étant souligné),
  • - ses jour, mois et année de naissance, de mariage, de décès,
  • - ses lieux de naissance, de mariage, de décès,
  • - ses titres et/ou professions

Nous distinguons quatre types de tableaux : le vertical, l'horizontal, le circulaire et l'écrit. Les généalogistes les utilisent indifféremment Pour eux, comme pour vous, c'est une question de goût. Vous pouvez même vous les procurer pré-imprimés dans certaines librairies comme dans certains centres ou certaines associations.

Le tableau vertical :

Jan Jitka.jpg

II s'inspire de l'arbre généalogique. La différence essentielle étant que, dans un arbre, l'ancêtre le plus éloigné trouve sa place dans les racines, donc en bas du dessin, alors que dans un tableau d'ascendance vertical, ce même ancêtre est placé au sommet. II y a là un non-sens graphique évident, mais qui ne porte pas à conséquence dans la lecture et la bonne compréhension du travail présenté.

Le tableau horizontal :

Utilisé dès le XVIIe siècle, il est apprécié par certains chercheurs, pour des raisons pratiques de lecture. Cela, surtout lorsqu'il s'agit d'inclure un tableau d ascendance dans un cahier, un classeur, un album ou un ouvrage relié. Chaque personnage figure dans la colonne réservée à sa génération. C'est un tableau vertical qui a pivoté d'un quart de tour à droite. Ainsi, vous ne lisez plus de bas en haut, mais de gauche à droite, l'ancêtre le plus éloigné étant situé sur votre droite. La présentation horizontale d'un tableau offre un avantage non négligeable, celui de permettre l'emploi de la machine à écrire pour remplir les espaces affectés à chacun de vos ancêtres.

Le tableau circulaire :

Imaginez le tronc d'un arbre sectionné. Le nombre de cercles concentriques visibles sur la section permet d'évaluer son âge. Gardant ce principe des cercles, et chacun d'eux étant affecté à une génération, le tableau circulaire met en évidence l'ampleur des recherches effectuées. Vous vous situez au centre du cercle et les générations les plus anciennes en forment la périphérie. Vous voici donc entouré de vos ancêtres. Une règle évidente impose de diviser en deux chaque portion ancestrale de la circonférence suivante : la première moitié est réservée à la branche paternelle, la seconde à la branche maternelle. Parfois, cette méthode est utilisée pour présenter un arbre généalogique aux nombreuses ramifications. L'indéniable esthétique et la poésie qui peuvent se dégager d'un tel tableau n'excluent malheureusement pas les difficultés de lecture ou de compréhension qui lui sont propres. En effet les branches patronymiques de votre ascendance ne sont pas clairement définies et seul un graphisme parfait accompagné d'une coloration judicieuse peut remédier à cet inconvénient.

Le tableau semi-circulaire :

II a été parfois préféré parce qu'il offre l'avantage d'être moins encombrant et de pouvoir se lire plus facilement.

Le tableau écrit

Moins connu, il sera surtout employé pour présenter votre filiation ancestrale dans vos dossiers. Sur des feuilles de format 21 x 29,7, il présente ligne par ligne, génération après génération, l'ensemble des informations de vos ascendants ou de vos descendants."

L'arbre à feuilles

"C'est l'arbre généalogique traditionnel ! C'est celui que l'on préfère, car il symbolise parfaitement l'esprit d'une famille attachée à son nom, comme à son histoire. II convient donc de le représenter entièrement : son tronc, ses branches, ses feuilles, certes, mais également ses racines.

Chaque personnage trouve sa place dans chacune des parties de l'arbre en fonction de la période proche ou éloignée dans laquelle il se situe, ainsi, tout naturellement, vos enfants ou petits enfants se retrouveront au faîte de l'arbre et vos ancêtres au niveau du réseau radiculaire. Le cycle de la vie est respecté : aux Jeunes générations les Jeunes branches, qui puisent leur sève dans la richesse de la terre des générations passées. Sa lecture est d'une facilité extrême, encore faut-il veiller à ne pas dessiner trop de branches. Vous en arriveriez a ne plus pouvoir contempler qu'un buisson impénétrable.

Si, dans les tableaux d'ascendance, vous représentez l'ensemble de vos ancêtres directs, dans l'arbre à feuilles vous ne pouvez mettre en page que vos ancêtres porteurs d'un même nom, avec toutefois l'avantage de pouvoir y adjoindre les frères et sours de vos ancêtres directs.

C'est donc l'ensemble d'une famille qui est ainsi représenté. Quelques règles s'imposent :

  • Les époux occupent une seule et même case (ou une feuille)
  • Chaque enfant, marié, veuf, célibataire ou mort-né occupe également une case {ou une feuille)
  • Pour une même génération, l'aîné des enfants est placé au milieu. Le cadet, le ou les puînés, le benjamin seront placés respectivement à droite et à gauche de l'aîné, suivant l'ordre chronologique des naissances
  • Le primat sera donc situé au ras du sol et le réseau radiculaire sera laissé libre, comme pour conserver la place à ceux de vos ancêtres qui, de la préhistoire a nos Jours, font que votre famille est vieille de plus de 400 000 ans, même si un grand nombre d'entre eux n'ont pas pu vous transmettre de traces écrites nominatives
  • Les lignes féminines par les sours sont les seules à être représentées dans l'arbre généalogique. Dans l'espace qui leur est réservé (case, feuille, etc. ), mention est faite du nom de l'époux, des date et lieu du mariage. Leur descendance n'apparaît pas sur l'arbre du patronyme de jeune fille puisqu'elle figure sur l'arbre généalogique de l'époux"

Illustrez votre arbre

KarelSlicny.jpg

"On peut toujours tout illustrer. Un tableau d'ascendance qui, par sa rigueur, ne semble pas laisser de place a l'image, peut néanmoins donner lieu à une illustration thématique. Puisque les générations passées, présentes ou futures sont mises en évidence dans un tel tableau, pourquoi ne pas utiliser les images caractérisant chacune de ces générations pour agrémenter un support qui, au premier abord, pourrait apparaître comme rigide. Par exemple, réservez aux personnages du XXe siècle les clichés des techniques de la communication, de la conquête spatiale ou ceux, plus douloureux, de guerres subies, accordez aux générations du XIXe siècle les cartes postales anciennes décrivant des scènes de rues et villages, et donnez aux générations des XVIIe et XVIIIe siècle les reproductions des estampes, des pastels, des sanguines ou, plus simplement, d'un tableau significatif de leur environnement social, professionnel ou géographique.

Vous n'en distinguerez que mieux le rapport essentiel qui peut exister entre l'histoire de votre famille et la grande Histoire, celle des Arts, celle des Sciences, celle des Techniques, l'histoire politique, l'histoire sociale , l'histoire des hommes.

Le vertige de l'illustration peut surprendre le généalogiste s'il souhaite agrémenter ce que nous appelons l'arbre à feuilles. Pour ne citer que quelques options, mentionnons les possibilités suivantes  :

  • Le village d'origine dessiné ou peint sur la ligne d'horizon de chaque côté du tronc (le clocher reste toujours le symbole du terroir)
  • Les fruits et les oiseaux peuvent contribuer à faire vivre l'ensemble (ne sont-ils pas les thèmes favoris des peintres pour exprimer les joies de la nature)
  • L'élément aérien n'est certes pas a dédaigner, mais restez prudent, si vous voulez utiliser les nuages ou les astres pour combler quelques vides inévitables
  • Le domaine végétal vous offre des choix multiples pour placer votre famille dans un décor agreste.

Restez vigilant ne choisissez pas un peuplier pour supporter des familles trop nombreuses, de même qu'un palmier superbement décoré de régimes de dattes ne conviendra pas pour illustrer une famille originaire d'Alsace. Le chêne, le hêtre, à la rigueur le bouleau gris et argenté demeurent les supports traditionnels des familles européennes. Les sapins et toutes autres sortes d'épineux sont, bien évidemment, à exclure de vos palettes. Toutes ces prouesses graphiques et picturales sont permises sur un grand nombre de supports autres que le papier. Pour mémoire, le parchemin, le tissu, le bois, le cuir, le métal vous offrent des possibilités d'exprimer votre sensibilité et vos talents. Les techniques telles que la broderie, la peinture sur soie, la tapisserie, le fer forgé, la sculpture sur bois sont également à même de satisfaire votre imagination. Une seule règle prévaut : la prudence reste l'apanage du bon goût. La richesse de votre patrimoine culturel, l'ensemble des valeurs fondamentales qui se sont transmises de père en fils dans votre famille et surtout la qualité de vos travaux méritent une réalisation simple et équilibrée c'est par elle que votre arbre généalogique obtiendra ses lettres de noblesse. "


Extrait de "Généalogie" par Léo JOUNIAUX chez Arthaud 1991