Enclos Saint-Laurent
L’enclos Saint-Laurent était situé entre l'église Saint-Laurent au sud, la rue du Faubourg Saint-Denis à l'est et la rue du Faubourg Saint-Martin à l'ouest, il était mitoyen de l'enclos Saint-Lazare et dépendait de la maison Saint-Lazare. Il donnera un temps son nom au 10e arrondissement de Paris ou arrondissement Saint-Laurent, avant qu'il ne soit renommé arrondissement de l'Entrepôt[1].
Sommaire
L'enclos Saint-Laurent
Au XIIe siècle une foire est accordée aux lépreux de Saint-Lazare par Louis-le-Gros. Cette foire, dite Saint-Lazare ou Saint-Ladre, sera rachetée en 1181 par Philippe Auguste et transférée aux Champeaux (cela sera à l'origine du quartier des halles).
En dédommagement de ce transfert, Philippe-Auguste accorda à Saint-Lazare une autre foire d'un jour durant, elle se tient dans un premier temps devant l'église Saint-Laurent, ou elle prend le nom de foire Saint-Laurent.
En 1661, les prêtres de la Mission Saint-Lazare reprennent la gestion de la foire et installent cette dernière dans un espace clos entre l'enclos Saint-Lazare et les Récollets, c'est l'enclos Saint-Laurent.
La foire dure alors trois mois, de juillet à septembre. Elle est supprimée lors de la Révolution car trop immorale.
La foire Saint-Laurent est un lieu de prostitution au XVIIIe siècle[2].
La foire Saint-Laurent est présente sur les plans de Paris en 1760 et 1771, elle est classée dans les lieux remarquables.
Voies de la foire Saint-Laurent
Cette foire est d'importance, et elle est quadrillée par des voies.
Voies est-ouest
- rue de la Lingerie
- rue Princesse
- rue Dauphine
- rue Royalle
- rue Saint-Lazare
Voies nord-sud
- rue Neuve Saint-Lazare
- rue Saint-Louis
- rue Saint-Laurent
- rue Saint-François
- rue des Trois Pavillons
Annexes
Liens
- Clos et enclos de Paris
- Les (anciennes) paroisses parisiennes
- Rues de Paris et de ses faubourgs entre 1760 et 1771, correspondances avec les rues actuelles
Notes et références
- ↑ Paris 1er janvier 1860, passage de 12 à 20 arrondissements
- ↑ La prostitution et la police des mœurs au XVIIIe siècle, Éditions Perrin, Paris, 1987 - par Érica-Marie Benabou