==Quel est le rang du prénom usuel dans la liste des prénoms ?==
Peut-on dater l'époque où le prénom usuel a glissé vers la première position ?
Supposons un dénommé "Alain Bernard Charles", dans l'ordre de l'[[état civil]]. De nos jours, Alain est, par défaut, le prénom usuel. Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, le prénom usuel était souvent le dernier prénom, dans l'exemple "Charles".
Il arrive que l'on ne puisse pas trancher, la même personne apparaissant alternativement sous plusieurs prénoms dans les [[recensement]]s ou comme témoin dans les actes d'état-civil. La seule solution est de contrôler systématiquement avec les [[signature]]s (l'initiale ou le [[prénom]] complet y figure souvent) et avec les indications figurant sur d'autres documents (déclarations, témoignages...) où seul figure le prénom usuel.
Rien n'interdit de prendre un prénom usuel qui n'a pas été donné à l'état-civil.
Autrefois, il n'y avait qu'un prénom (le plus souvent celui du parrain ou de la marraine) il n'y avait pas de problème <br/>
*En France, il arrivait que, quand le fils aîné mourait jeune, on remplace le prénom du suivant par le sien. Mais il ne faut pas confondre la règle et l'usage.
A Marseille, le premier prénom a été pratiquement inconnu des proches pour la vie courante, le prénom d'usage était qualifié de "nom de baptême" et c'était celui par lequel les personnes se faisaient désigner. Il venait en seconde position, mais il y en avait d'autres après lui. Ainsi, une Marie Anne Rose a toujours été appelée "Anna" par tous ; Marguerite Hortense Virginie Rose Espérance était "Hortense", et à son décès, ce prénom, étant le seul connu de l'entourage restant, est aussi le seul dans l'acte. On découvre les autres prénoms que le second en trouvant les actes.
<br/>Exemple : un certain "Aimé" n'a pas ce prénom ni dans l'acte de naissance ni dans son acte de mariage ; par chance, d'autres indices prouvent que c'est bien lui.
<br/>Années 1950 : il était habituel de se faire demander par une nouvelle copine : "tu te fais appeler par ton premier prénom ou par ton nom de baptême ?" C'est dire si l'idée de cet ancien usage persistait encore chez certains.
Manuel d'un maire datant de 1870 environ. Il y est précisé que le prénom dit "usuel" est celui soit choisi par les parents ou l'interesse, soit le "premier avant le nom patronymique" , donc le dernier en cas de liste de plusieurs prénoms ! C'est cet "usage", passé dans le code dit Napoléon, qui fut appliqué partout où ce code fut en vigueur. D'ailleurs le mot "prénom" indique bien qu'il se situe avant le nom. L'usage de l'informatique va accélérer le processus d'inversion pour des raiosn de tris des données sur le patronyme puis les "prénoms" devenus "post noms" !
France, années 1970/1980 : lorsque l'on remplissait des papiers officiels, il était inscrit sur ledit papier de souligner le prénom usuel. Donc, on peut en conclure qu'il n'y avait pas de réglement sur ce sujet de la part de ladite administration française.
'''Québec :''' les garçons recevaient comme premier prénom celui de Joseph et les filles, celui de Marie. Les enfants pouvaient avoir trois prénoms et, habituellement, ils portaient le dernier. Mais il y a toujours eu des exceptions dont une d'environ... 25 prénoms !
*- un prénom autre que ceux inscrits sur les registres d'état civil, s'il y a eu modification de prénom
Première position ou pas ? Cela dépend des [[région]]s sans doute et des habitudes locales. il doit y avoir une notion de résistance de la part des catholiques convaincus et une influence de la part du pouvoir civil. En faisant des [[relevés]], on constate dans certaines communes : des prénoms multiples chez les gens d'un certain niveau social, et un seul prénom "banal ", chez les gens modestes. Mais on ne peut en faire une règle générale : c'est du cas par cas , et il faut observer l'habitude locale. A la [[révolution]], à l'[[état civil]], à la naissance, on voient des [[témoin]]s qui semblent être les parrain et [[marraine]]; mais dans d'autres communes, il semble y avoir des témoins "désignés".
'''Témoignage :''' née en Afrique, mes parents européens m'avaient donné le prénom de mon parrain en Europe, celui de mon parrain en Afrique, celui de ma marraine en Europe et celui de ma marraine en Afrique. Ne voulant vexer personne, aucun de ces prénoms ne pouvaient être le premier, aussi ils décidèrent de me donner comme premier prénom celui de la personne qui passerait la première devant la maison ... mais comme ce prénom ne leur plaisait pas, depuis ma plus tendre enfance c'est un sixième prénom qui est devenu mon prénom usuel.