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Le Stéphanien représente la fin du Carbonifère (ère primaire). Le bassin houiller de Saint-Etienne est devenu un stratotype : une référence internationale pour une période de l’histoire de la Terre. Le terme Stéphanien a été utilisé pour la première fois par Karl Mayer-Eymar, en 1878.
Le registre paroissial du village de Montarcher tenu par l’abbé Ferrier liste les baptêmes, les mariages et les sépultures depuis 1469. Il s’agit du registre BMS le plus ancien de France.<br />
Il est disponible en ligne sur le site des archives départementales à la côte : 3NUMRP1/1MIEC147X01.
== le barrage du Chartrain ==
Le barrage du Chartrain, appelé aussi le barrage de la Tache, est installé sur le territoire de la commune de Renaison à une quinzaine de kilomètres de Roanne. Il alimente en eau potable la région Roannaise.
Ce barrage est construit de 1888 à 1891. Il est réalisé en pierre de taille avec un style néo-gothique. C’est un barrage-poids avec un profil triangulaire, classique pour ce genre d’ouvrage(1). Il est mis en eau en 1892, il est alimenté par le ruisseau La Tache.
La carte postale liste les caractéristiques du barrage :
* capacité : 4,5 millions de mètres cubes
* surface : 21 hectares, 1 are et 36 centiares
* débit : 11 000 mètres cubes par jour
* longueur du mur : 221 mètres
* rayon de l’arc : 400 mètres
* épaisseur du mur à la base : 47,5 mètres
* épaisseur au sommet : 4 mètres
* hauteur : 51,17 mètres
* altitude : 491,17 mètres
En consultant, les registres des décès de la commune de Renaison(2), il semble qu’il y ait eu deux morts pendant la construction du barrage. Tout deux étaient maçons et originaires de la Creuse.
(1) source : Les barrages : conception et maintenance, de Patrick Le Delliou, chapitre 2.4, figure 4.11 (ISBN-10 : 2729707174)<br />
(2) archives départementales de la Loire : 3NUMEC2/3E183_14 vue 116 & 3NUMEC3/3E183_14 vue 56
== O rives de Lignon ! ô plaines de Forez ! ==
''O rives de Lignon ! ô plaines de Forez !
Lieux consacrés aux amours les plus tendres,
Montbrison, Marcilli, noms toujours pleins d’attraits,
Que n’êtes-vous peuplés d’Hylas et de Silvandres !''
Extrait des Poésies Pastorales, Alcandre, première églogue de Bernard Le Bouyier de Fontenelle (né à Rouen le 11 février 1657, mort à Paris le 9 janvier 1757), élu en 1691 à l’académie Française et membre de l’académie des Sciences.
== Confession de Jean-Jacques Rousseau ==
Dans ses confessions, Jean-Jacques Rousseau comte son passage par le Forez. Cet ouvrage a été intégralement publié en 1782 après sa mort.
L’action se déroule dans les années 1730. Voici l’extrait :
''Je me rappelle seulement encore qu’en approchant de Lyon, je fus tenté de prolonger ma route pour aller voir les bords du Lignon ; car parmi les romans que j’avais lus avec mon père, l’Astrée n’avait pas été oubliée, et c’était celui qui me revenait au coeur le plus fréquemment. Je demandai la route du Forez et tout en causant avec une hôtesse, elle m’apprit que c’était un bon pays de ressource pour les ouvriers, qu’il y avait beaucoup de forges et qu’on y travaillait fort bien en fer. Cet éloge calma tout à coup ma curiosité romanesque et je ne jugeai pas à propos d’aller chercher des Dianes(*) et des Sylvandres chez un peuple de forgerons. La bonne femme qui m’encourageait de la sorte m’avait sûrement pris pour un garçon serrurier.
''
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb36427425f pages 447 et 448.
(*) Diane et Sylvandre sont des personnages secondaires de l’Astrée, le roman d’Honoré d’Urfé.
== Stendhal, en passant par la Loire ==
Stendhal a visité de nombreuses villes Française, de Fontainebleau à Avignon en passant par Beaune et bien sûr par le département de la Loire. Dans le premier tome de cet ouvrage, il évoque les villes des Saint-Etienne, Montbrison et Roanne.
A travers le voyage d’un marchand de fer de fiction, il livre ses impressions et des anecdotes.
=== Mémoires d’un touriste par Stendhal (1783-1842) publié en 1838 ===
''Lyon, le 1er juin 1837.
Je suis allé à Saint-Etienne par le chemin de fer (1) ; mais en vérité je ne puis dire autre chose de cette ville, sinon que j’ai vendu deux mille cinq cents francs payables en marchandises une créance de quatre mille que je croyais absolument sans valeur.
On vendait les effets d’un pauvre homme qui a fait banqueroute (chose fréquente en 1837, c’est le contre-coup de l’abus des billets de banque en Amérique). J’ai acheté une fort bonne carte des montagnes de France. Système de M. de Gasparin.
Par bonheur, j’ai rencontré à Saint-Etienne un de mes camarades des colonies ; il est sur le point d’épouser, à Paris, la fille d’un riche d..... , qui lui apporte en dot une fort belle place à Melun ou à Beauvais ; mais il faut colorer ce brillant avancement par une espèce d’apprentissage, et on l’a envoyé avant le mariage passer six mois à Saint-Etienne.
Cette ville, me dit-il. offre sans doute une collection de gens vertueux, de bons citoyens, d’excellents pères de famille, et surtout des négocians fort actifs ; mais au milieu de tant de perfections, j’ai failli être déshonoré pour deux actions graves : j’ai porté des gants jaunes, et une fois, à la promenade, j’avais une rose à ma boutonnière. A la suite de ces deux écarts je m’aperçus d’un refroidissement singulier dans les amitiés que j’avais inspirées.
Pour tout divertissement dans la ville il y a un cercle ; mais il ferme à huit heures, et à neuf tout le monde est couché. Ou n’aime point, dans la société de Saint-Etienne, les hommes non mariés ; et, pour être toléré, j’ai dû donner des détails sur mon compte et annoncer mon prochain établissement.
Eh bien ! mon ami, ai-je répondu, c’est tout simplement une ville anglaise. Dieu nous préserve de devenir plus industriels que nous ne le sommes. Le commerce nous conduirait aux momeries de Genève, puis aux Renewals et au fanatisme de Philadelphie. Le Français est excessif en tout. Si d’Aubigné et le duc de Rohan l’eussent emporté sous Henri IV et Louis XIII, nous devenions des fanatiques. Pour une pauvre femme qui s’ennuie en l’absence de son mari, ne vaut-il pas mieux aller au sermon que n’aller nulle part, et avoir peur de l’enfer que de faire nicher des canaris ?
Nous comprenons qu’à Saint-Etienne on est terriblement jaloux d’une pauvre petite ville, Montbrison, je crois, qui a le préfet, le général, et les autres belles choses qu’entraîne la qualité de capitale du département. Saint-Etienne, qui n’avait que vingt-quatre mille habitants en 1804, en compte trente-quatre mille aujourd’hui, et bientôt arrivera à cinquante ; c’est en ce genre la rivale du Havre. Saint-Etienne a été créé par la houille, qu’elle transforme en armes, en eustaches et en rubans de soie. Les rues sont larges et noires comme en Angleterre. Un torrent magnifique, nommé Furens (le furieux), traverse la ville, et fait mouvoir cent usines.
Il faudrait, au milieu de la grande rue de Roanne, une belle statue de bronze à laquelle on donnerait le nom de quelque industriel héroïque s’il y en a, ou du brave Etienne, le tambour d’Arcole. Ce serait une belle chose qu’une statue héroïque élevée à un simple tambour ; elle parlerait au peuple (2). Cette statue ferait mieux si elle était nue, ou en costume héroïque ; car ici l’imagination est étouffée par la réalité, et quelle réalité ! Les Génois, les Florentins, les Vénitiens, négociants aussi, faisaient peindre à fresque le devant de leurs maisons. Voir encore aujourd’hui la place des Fontaines amoureuses à Gênes.
(1) L’imprudence et l’étourderie françaises amènent la mort d’une quantité étonnante de pauvres diables sur ce chemin de fer. Chaque semaine il y a des accidents. Ce serait une addition curieuse à faire.
(2) Etienne, mort à Paris le 1" janvier 1838.''
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1030170 à partir de la page 204.
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