Les observateurs du département attribuent aux défrichements une grande influence sur les changements que la température a éprouvés depuis un demi-siècle.
<br />M. de Laroque, ancien sous-préfet de Tournon , dit que l'olivier était autrefois cultivé avec succès dans cet arrondissement, et y prospérait même sur des plateaux élevés de 600 mètres au-dessus du niveau du Rhône. Il affirme aussi qu'un grand nombre de montagnes dont les sommités étaient couronnées de bois de haute futaie , avaient leurs flancs garnis de vignobles. « Ces vignobles, dit-il, ont disparu complètement, et il serait inutile de chercher à rétablir la culture de la vigne sur ces pentes où la zone déboisée n'a plus un calorique assez abondant, et où les printemps et les étés sont devenus trop irréguliers. ■ <br />M. Joyeux , médecin distingué , a fait des observations analogues sur les arrondissements de Privas et de l'Argentière. ===Vents. — ===Il est difficile d'établir quels peuvent être les vents régnants , dans un déparlement département où les vallées divergent autant que dans celui de l'Ardèche. On a remarqué seulement que les vents glacés du nord et du nord-ouest, qui soufflent avec violence en avril et mai, causent de grands dommages à toutes les cultures. ===Maladies. — ===Les affections cutanées et rhumatismales sont les plus communes. On attribue les maladies dartreuses à l'humidité et à la malpropreté des habitations des montagnards. Depuis quelques années, la phthisie pulmonaire aiguë fait de grands progrès dans le département , on la considère aussi comme un résultat des déboisements. ==HISTOIRE NATURELLE. =====Règne Animal.-— ===Des forets couvraient autrefois le pays et recelaient une grande quantité de bêtes fauves, qui ont disparu avec les bois qui leur servaient de retraite. On n'y trouve plus aujourd'hui que des loups, des renards, des blaireaux, des belettes et quelques civettes. — <br />On rencontre aussi, mais très rarement , sur les bords du Rhône ou à l'embouchure des rivières qui s'y jettent, des castors, des loutres et des tortues. — <br />Les animaux domestiques, les mêmes que ceux des départements voisins, sont en général d'une espèce chélive. La chair des moutons nourris dans les montagnes est d'un goût exquis, mais leur laine est grossière. — <br />Le gibier à poil ne se compose que de lièvres et de lapins, mais le gibier ailé est abondant dans la saison. — Les perdrix rouges des montagnes sont très estimées; on en expédiait autrefois beaucoup pour Paris, sous le nom de bartavelles du Vivarais. — <br />Les oiseaux qui fréquentent le département sont au nombre d'environ 230 espèces, dont 120 de passage et 30 rares. — Les rivières et les eaux vives sont très poissonneuses. Les ruisseaux fournissent de belles écrevisses. — <br />On pèche des esturgeons dans le Rhône. — Parmi les reptiles, on remarque la vipère, le serpent à collier, la couleuvre verte et jaune, l'orvet et la salamandre terrestre. — Les insectes, très multipliés, sont suivant les localités les insectes du nord et ceux du midi. L'éducation des abeilles et celle des vers à soie (surtout) occupent un rang important dans l'industrie agricole. ===Règne Végétal. — ===Les anciennes forêts du Vivarais étaient peuplées de chênes, de hêtres, de pins, dp sapins, de frênes, d'érables , de bouleaux, d'aulnes, etc. — Elles couvraient presque toute la partie occidentalo occidentale
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