Commentaires: Horloger-mécanicien. Son père était serrurier à Louviers (27). Depuis 1921, date à laquelle il était déjà secrétaire administratif et politique d'un parti, jusqu'en 1968, qui marque la fin de son dernier mandat parlementaire, c'est-à-dire pendant quarante sept ans. Marrane n'a cessé de figurer en bonne place parmi les grands ténors de son parts. Pourtant son itinéraire ne fut pas toujours couvert que de roses. Peu de temps après avoir été élu Maire et Conseiller général de la Seine en effet, la banque ouvrière et paysanne, dont il était le principal administrateur, fit faillite (1927) et il dut, pendant la durée de l'enquête, remettre provisoirement ses mandats. Puis douze ans plus tard, en l'application du décret du 4 octobre 1939, il fut suspendu de ses fonctions. Il entra alors dans la clandestinité (nom de guerre : Gaston) et créa le "Front National de la Libération - zone sud", ce qui lui valut la rosette de la Résistance. En 1944, auréolé par son action, il devint vice-président du Comité parisien de libération et membre de l'assemblée consultative provisoire. Dès lors tout s'enchaîne : conseiller de la République (1946), vice-président de ce Conseil (1947/1948) et ministre de la santé publique et de la population (janvier à mai 1947), sénateur de la Seine (1947/1955), député de ce même département (1956/1958), à nouveau sénateur de la Seine (1959/1968), Marrane fut en outre président du Conseil général de la Seine (1936/1937 et 1945/1946), candidat de son parti aux élections présidentielles de décembre 1958, secrétaire général de l'Association des Maires de France (1945/1947), président de l'Union des Maires de France, ....., etc. Peut-être parent de Lucien Marrane, vice-président du Comité de Libération de Levallois-Perret (92). (cf au texte de l'auteur).